la journée est partie رحل النهار لبدر شاكر السياب

إصدارات مترجمة، 08-05-2015

رحل النهار 

ها انه انطفات ذبالته على افق توهج دون نار

وجلست تنتظرين عودة سندباد من السفار

والبحر يصرخ من ورائك بالعواصف والرعود

هو لن يعود

اوما علمت بانه اسرته آاهة البحار

في قلعة سوداء في جزر من الدم والمحار

هولن يعود

رحل النهار

فلترحلي هو لن يعود

الافق غابات من السحب الثقيله والرعود

الموت من اثمارهن وبعض ارمدة النهار

الموت من امطارهن وبعض ارمدة النهار

الخوف من الوانهن وبعض ارمدة النهار

رحل النهار

رحل النهار

وكان معصمك اليسار

وكان ساعدك اليسار وراء ساعته فنار

في شاطئ للموت يحلم بالسفين على انتظار

رحل النهار

هيهات ان يقف الزمان تمر حتى باللحود

خطى الزمان وبالحجار

رحل النهار ولن يعود

خصلات شعرك لم يصنها سندباد من الدمار

شربت اجاج الماء حتى شاب اشقرها وغار

 

Badr Chaker Assayab

Traduit par : Hayat Howayek  Atieh

La journée est partie
voilà, sa lueur qui s’éteint sur un horizon qui s’enflamme sans feu
toujours tu  attends le retour de Sindibad
tout autour, la mer crie de tempêtes et de tonnerres :
Il ne rentrera pas
n’as-tu pas appris que la déesse des mers l’a kidnappé
Dans une noire forteresse des îles de sang et de crustacés
il ne rentrera pas
La journée est partie
Parts, il  ne rentrera pas

L’horizon, des forêts de lourds nuages ​et de tonnerres
dont la mort est l’un de leurs fruits, et quelques cendres de la journée,
la peur de leurs couleurs et quelques cendres de la journée.
La journée est  partie

La journée est  partie

Comme si derrière la montre de ton bras gauche, de ton avant-bras gauche, un vide s’installe
Sur une plage de mort et d’attente, qui rêve d’un bateau
La journée est partie.
Le temps ne s’arrête pas,

Les pas du temps passent, même par les cimetières et les pierres
Le jour est parti et ne reviendra pas.

L’horizon, des forêts de lourds nuages ​et de tonnerre,

dont la mort est l’un de leurs fruits, et quelques cendres de la journée
la peur de leurs couleurs, et quelques cendres de la journée
La journée est  partie

La journée est  partie

Les mèches de tes cheveux, Sindibad ne les a pas protégées de l’usure  du dépérissement
elles ont  bu de l’eau jusqu’à ce que leur  blondeur  s’est blanchie et s’est  abimé

Les lettres d’amour, si nombreuses, se sont mouillées et ont perdu l’éclat des promesses.

Les pensées vagabondes vertigineuses, toujours tu attends.

Sera-t-il de retour ? …Non, le bateau s’est  plongé dans l’océan, jusqu’au fond
Sera –t-il de retour ?… Non, les tempêtes criantes l’ont saisit en otage
OH Sindibad ne va –tu pas rentrer?
La jeunesse est partantes, les lilas s’éteindront sur les Joux
Quand vas- tu rentrer?

Oh. Tends  vos mains entre le cœur et son nouveau monde

avec quoi il peut  détruire le monde de sang, des ongles et de l’attisement,

Construire, même pour un moment, son univers.

Oh, quand?

Sauras- tu ce qu’il sait chaque fois que la journée s’éteint ?
Le silence des doigts, de la foudre de l’inconnu, dans l’injustice de l’existence ?

Laisse-moi prendre tes poignets comme l’eau d’une neige en pluie.
Là où je tourne mon visage, c’est l’eau d’une neige en pluie.
Qui coule dans les paumes, se verse au fond de mon cœur
longtemps j’y ai rêvé  comme de deux fleurs au bord d’une rivière

Qui s’ouvrent sur l’égarement de ma solitude.
La journée est partie
La mer est vaste, vide, seule, pas un chanson que le grognement.
pas une vue qu’une voile chancelante sans que la tempête le laisse voler.

Sur la surface de l’eau, seul ton cœur flotte d’attente

La journée est partie.

Vas-t-en
la journée est partie.